Les sondeurs avaient vu juste, pour une fois, et l'ordre d'arrivée du premier tour est sans appel : Ségo et Sarko devant, et Bayrou derrière. Le Pen est hors jeu, et pour longtemps sans doute.
Toutefois, le troisième homme, pour un perdant, fait encore parler de lui, et ce ne sera pas fini, avec son parti démocrate sorti des fourneaux, et une attitude attendue hier sur le report de voix. Et comme prévisible, il n'oriente personne.
Entre vote blanc, vote Sarko, vote Ségo, le choix est draconien. Car dans l'un ou l'autre des choix, on sait que le pays perdra des plumes quoi qu'il advienne : sur le plan économique avec Ségo, sur le plan démocratique et social avec Sarko .... Bayrou l'a bien résumé hier, et cela confirme une opinion assez forte.
Chacun va donc de son pronostic, comme Libé qui épluche les clés d'une victoire à gauche, comme L'Express qui se demande si Sarko peut perdre, etc ...
L'enjeu pour Bayrou maintenant est incontestablement les législatives, car s'il parvient à obtenir un courant démocrate conséquent, il se placera irrémédiablement comme l'arbitre de la présidence de Sarko ou Ségo. Finalement, dans cette configuration, quel que soit le président, il en sortira gagnant, et même un vote blanc ne servirait pas à rien. Bien qu'une victoire de Ségo, qui serait forcément d'une courte tête, lui serait le plus bénéfique, dans la mesure où il ne pourrait y avoir une nouvelle gauche plurielle, mais seulement une coalition sociale démocrate, au grand dam de l'extrême gauche et des écologistes.
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